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Conférence de presse du Président de la République et avenir institutionnel de l’Alsace
Comme on pouvait s’y attendre, le président de la République a évoqué, au cours de la conférence de presse de ce jour, le sujet de la décentralisation. Un discours de plus sur le sujet est-on tenté de dire, tant il est récurrent dans sa communication. Que n’a-t-il fait, ce qu’il juge maintenant utile de faire ?
En avril 2018 nous écrivions « Le gouvernement nous prépare-t-il une petite révolution girondine au travers de son projet d’inscrire le droit à la différenciation dans la constitution… ? ». Pour nous, le droit à la différenciation, c’est le droit de gérer la différence, sa différence. Et nous avons été déçus de ne voir rien de très révolutionnaire se faire. Bon, comme le dit l’adage, il n’est jamais trop tard pour bien faire.
Aujourd’hui, le Président a parlé de la suppression d’un échelon territorial. Ce serait celui du département. « Il faut que l’on ait un bloc communal et que l’on ait un bloc territorial. » a-t-il dit. Et d’ajouter «Il nous faut déconcentrer beaucoup plus rapidement, mais il faudra supprimer un échelon territorial pour ramener plus de simplicité et de liberté sur les territoires ». Par liberté des territoires, il nous laisse entendre qu’il ouvrirait la question des grandes régions créées sous François Hollande, qui ont selon lui « éloigné la décision des citoyens » et qu’il redonnerait « la liberté de choix sur le terrain à nos compatriotes, s’ils veulent revenir sur ce sujet ».
S’agissant de l’Alsace qui revendique un retour à une région pleine et entière, il sort donc de l’ambiguïté dans laquelle il avait enfermé les Alsaciens depuis quelque temps. Reste à savoir comment sera proposé le choix et quand ?
Les propos du président viennent comme résonance du point de vue que nous avons publié ce même jour, dans lequel nous disions nous ranger derrière « des candidats qui sont pour une forte décentralisation et régionalisation girondine, pour la séparation verticale des pouvoirs… ». Pour nous la réforme ne s’arrête pas au contour de l’institution régionale. Il faut que les régions disposent de pouvoirs et de moyens correspondant à une vraie séparation verticale des pouvoirs. Il faut aller au bout de la route ! Or le Président parle de déconcentration et non de décentralisation.
Rien de ce qui a été annoncé par le Président ne se fera sans le Parlement et particulièrement sans l’Assemblée nationale. À l’heure des élections législatives, nous appelons les candidats à prendre clairement position, en particulier dans leur propagande électorale, sur les sujets du contour et des pouvoirs des régions, afin que les électeurs puissent se déterminer en toute connaissance de cause.
Pierre Klein, président
Pressekonferenz des Präsidenten der Republik und institutionelle Zukunft des Elsass
Wie zu erwarten war, hat der Präsident der Republik auf der heutigen Pressekonferenz das Thema Dezentralisierung angesprochen. Eine weitere Rede zu diesem Thema ist man versucht zu sagen, da es in seiner Kommunikation immer wieder auftaucht. Warum hat er nicht das getan, was er jetzt für sinnvoll hält?
Im April 2018 schrieben wir: « Bereitet uns die Regierung mit ihrem Vorhaben, das Recht auf Differenzierung in der Verfassung zu verankern, eine kleine girondistische Revolution vor … ». Für uns bedeutet das Recht auf Differenzierung das Recht, mit dem Unterschied, seinem Unterschied, umzugehen. Und wir waren enttäuscht, dass nichts wirklich Revolutionäres geschah. Nun gut, wie das Sprichwort sagt, ist es nie zu spät, um Gutes zu tun.
Heute hat der Präsident von der Abschaffung einer territorialen Ebene gesprochen. Dies wäre die des Departements. « Wir müssen einen kommunalen Block haben und einen territorialen Block » sagte er. Er fügte hinzu: « Wir müssen viel schneller dekonzentrieren, aber wir müssen eine territoriale Ebene abschaffen, um mehr Einfachheit und Freiheit in die Gebiete zurückzubringen ». Mit der Freiheit der Gebiete deutet er an, dass er die Frage der unter François Hollande geschaffenen Großregionen überdenken würde, die seiner Meinung nach « die Entscheidung von den Bürgern entfernt » haben, und dass er « unseren Landsleuten die Freiheit der Wahl vor Ort zurückgeben würde, wenn sie dieses Thema wieder aufgreifen wollen ».
In Bezug auf das Elsass, das eine Rückkehr zu einer vollwertigen Region fordert, verlässt er also die Zweideutigkeit, in die er die Elsässer seit einiger Zeit eingesperrt hatte. Bleibt die Frage, wie und wann die Wahl angeboten wird?
Die Äußerungen des Präsidenten sind eine Resonanz auf unseren am selben Tag veröffentlichten Standpunkt, in dem wir erklärten, dass wir uns hinter « Kandidaten, die für eine starke Dezentralisierung und Regionalisierung im Sinne des Girondismus stehen … » stellen. Für uns hört die Reform nicht beim Umriss der regionalen Institution auf. Die Regionen müssen über Befugnisse und Mittel verfügen, die einer echten vertikalen Gewaltenteilung entsprechen. Man muss den Weg zu Ende gehen! Der Präsident spricht jedoch von Dekonzentration und nicht von Dezentralisierung.
Nichts von dem, was der Präsident angekündigt hat, wird ohne das Parlament und insbesondere ohne die Nationalversammlung geschehen. In der Stunde der Parlamentswahlen rufen wir die Kandidaten auf, sich klar zum gesamten Thema zu positionieren, insbesondere bei ihrer Wahlpropaganda, damit die Wähler ihre Entscheidung in voller Kenntnis der Sachlage treffen können.
Pierre Klein, Vorsitzender