« Il ne faut pas confondre : la région est un outil institutionnel, pas un outil de reconnaissance culturel ou historique. » (1). Ce propos de Madame la Ministre Marylise Lebranchu tenu l’autre jour à Strasbourg illustre parfaitement le concept qui détermine la décentralisation en France. Les Régions anciennes ou nouvelles ne sont que des instances d’exécution de missions que l’Etat leur confie dans des domaines clairement définis. Elles ne sauraient reposer sur des fondements historiques ou culturels. Le seul souci qui préside au contour des régions n’est donc que la taille pour, nous dit-on, gagner en efficacité économique et pour faciliter la mise en concurrence avec les régions européennes (2).
Sous-jacent au propos de Madame Lebranchu : la France n’a qu’une histoire, n’a qu’une culture, unique et particulière toutes les deux. Quant à l’histoire des Alsaciens, des Bretons, des Basques… quant à leur culture… les régions n’ont rien à voir avec cela. Si encore ce qui n’est pas confié aux régions était assumé par l’Etat, mais comme dit le jacobin : la République connaît, mais ne reconnaît pas ! Il ne saurait donc être question de pluralité de l’histoire et de la culture de France… ou si peu (3). Pierre Klein 25 avril 2015
- In DNA du 24 avril 2015
- Mais pour atteindre la puissance financière du seul Bade-Wurtemberg, il faudrait fusionner en une seule région toutes les régions de France et encore.
- Que l’on se pose donc la question de savoir quelle part de son budget de l’Etat consacre à la promotion des histoires et des cultures dites régionales. L’indigence deviendra évidente.